Enlevez le beurre aux français et je crois bien que vous pourriez déclencher une guerre nucléaire.
Le beurre serait pour nous, un genre de stimulant légal. Un de ces produits dont nous ne pourrions pas nous passer. Les supermarchés, nos principaux dealers en beurre, se sont organisés pour nous faire choisir, vite fait, bien fait, sans trop d’hésitation. C’est bien pratique.
Du coup, pour embarquer la blonde tablette n’avons plus que 3 décisions à prendre:
- doux ou demi-sel
- allégé ou pas
- en tablette ou en barquette.
Nous sortons alors triomphant du rayon, avec le sentiment héroïque d’avoir réglé un problème de classe internationale. Mouais… Parce qu’en supermarché côté beurre, en France, on a du choix. Beaucoup de choix. Mais achetons-nous nos tablettes pour leur qualité ou est-ce que ce sont M.Marketing et M.Merchandising qui décident pour nous?
Qui a dit que les supermarché nous tiraient vers le haut, hein?
Personne, nous sommes bien d’accord. Alors, ne râlons « Ha! Je me souviens du beurre de ma grand-mère, c’était quand même autre chose! »parce qu’il est déjà presque trop tard.
Le beurre est un produit qui mérite mieux que l’attention que nous lui portons.
Ecoutez-ça. Pour choisir notre beurre, en fait, il faudrait que nous prenions 5 décisions:
- beurre ou beurre allégé
- salé, demi-sel ou doux
- cru, pasteurisé ou non pasteurisé
- en baratte, en tablette, en motte
- industriel, bio ou AOC.
Qui sait ce que ces mots veulent réellement dire?
Les grands chefs, bien sûr! Les garants de notre gastronomie. Demandez à Pierre Hermé ou à Ducasse s’ils achètent leur beurre en supermarché.
Et ne me dites pas que c’est une question de budget…non, non, non,c’est surtout une affaire de savoir que l’on a un peu oublié.
Donc à demain, on se rafraichira la mémoire !
